La branche « cloud » d’Alibaba confrontée à une enquête de sécurité nationale américaine

Selon Reuters, l’administration Biden examine la branche « nuage » d’Alibaba afin de déterminer si elle présente un risque pour la sécurité nationale américaine.

L’enquête porte sur la manière dont la société stocke les données de ses clients américains, notamment les informations personnelles et la propriété intellectuelle, et sur la possibilité pour le gouvernement chinois d’y avoir accès.

Les inquiétudes portent également sur la possibilité pour Pékin de perturber l’accès aux informations stockées sur le cloud d’Alibaba.

Une implantation limitées aux États-Unis

Les opérations d’Alibaba aux États-Unis sont encore relativement modestes par rapport à AWS et Microsoft Azure, Gartner estimant que son revenu annuel est inférieur à 50 millions de dollars (36,7 millions de livres sterling).

Toutefois, si les régulateurs américains estiment que l’entreprise présente un risque, ils pourraient imposer des mesures restrictives sur la manière dont elle traite les données des utilisateurs ou interdire purement et simplement aux Américains d’utiliser ses services.

Reuters rapporte que le département du commerce de l’ancien président Donald Trump était préoccupé par l’activité « cloud » d’Alibaba, mais ce n’est que lorsque M. Biden a pris ses fonctions en janvier qu’un examen officiel a été lancé.

Alibaba s’est refusé à tout commentaire, mais a reconnu dans son dernier rapport annuel que les entreprises américaines avec lesquelles elle a des contrats « peuvent se voir interdire de continuer à faire des affaires avec Alibaba, y compris de remplir leurs obligations en vertu d’accords impliquant nos services de cloud ».

Le ministère du Commerce mène la dance

L’enquête est menée par un petit bureau au sein du ministère du Commerce, connu sous le nom de Bureau du renseignement et de la sécurité. Il a été créé par l’administration Trump pour exercer de nouveaux pouvoirs étendus afin d’interdire ou de restreindre les transactions entre les entreprises américaines et les entreprises technologiques de pays « adversaires étrangers » comme la Chine, la Russie, Cuba, l’Iran, la Corée du Nord et le Venezuela.

Récemment, le bureau s’est particulièrement intéressé aux fournisseurs chinois de services en nuage, selon Reuters, dans un contexte d’inquiétude croissante quant au potentiel de vol de données et de perturbation de l’accès par Pékin.

Bien que les résultats de l’enquête du ministère du commerce puissent prendre un certain temps, les entreprises américaines pourraient hésiter à s’engager à utiliser les services d’Alibaba.

Joseph Martino

Joseph Martino

Joseph possède une vaste expérience dans le milieu du digital puisque il a travaillé pendant plus de 20 ans dans un cabinet de consulting numérique visant à aider des entreprises du CAC 40 a opérer leur transition vers le numérique.